Des Iles et du Vent

Comme le craignaient nos voisins de mouillage, venus à la nage nous demander notre avis sur la météo, dès la sortie de l'abri, ça gite sérieux. On prend un ris, quelques tours de génois et cap sur la Désirade, en espérant que la dérive et le courant nous mèneront tout droit sur Saint-François, sans avoir à tirer de bords. Trois heures plus tard, on reconnait les éoliennes à terre et on tombe pile sur la bouée cardinale sud qui signale la passe Champagne. Il faut abattre pour...

Enfin du vent portant suffisant pour avancer... conditions idéales, grand beau temps d'alizé, petits nuages floconneux. On met une ligne à la traîne avec un hameçon sérieux, que je dois tenir à la main... moins d'une heure plus tard, je sens que ça tire fort, quelque chose s'agite loin derrière. Le temps de remonter le tout, plus rien au bout ! Engueulade, chacun son argument-massue. Je n'en démords pas : un tel hameçon sans bas de ligne acier et tenir la ligne à la main, c'est pas...

Histoire d'encaisser le décalage horaire (- 5 h), je passe les deux premières journées chez l'habitant, à Beaumanoir, commune de Gosier, dans les mornes à l'intérieur de la Grande-Terre. Nicole et sa famille m'accueillent avec une chaleureuse simplicité. Nicole à la fenêtre de sa cuisine. On mange sous la tonnelle couverte de fruits de la passion (maracujas) qu'il suffit de presser quand on a soif : difficile de faire plus frais ! C'est dimanche, les nombreux cyclistes amateurs...

Altitude 51 ''Cela faisait des jours et des jours qu'il pleuvait. Une pluie fine, silencieuse, sournoise. A l'intérieur on l'oubliait, mais dès qu'on jetait un coup d'oeil par la fenêtre : de l'eau, de l'eau plate sans vie à l'infini, avec quelques minuscules îlots, sommets émergés des collines. Allait-elle devoir quitter sa maison cette fois-ci ? Au fil des années, le climat avait changé par vagues successives. Aujourd'hui, il y avait une longue saison sèche de mai à décembre. C'était la...

J'ai une affection particulière pour ces grands oiseaux élégants, messagères d'espoir. Elles viennent de faire la une des infos régionales : plusieurs ont choisi de bâtir leur nid à l'intérieur de la réserve africaine de Sigean, au bord des étangs de la narbonnaise. Prétexte pour moi à une nouvelle visite de ce lieu que j'ai connu "avant", du temps où ce n'était qu'un vaste espace naturel, un bout du monde infesté de moustiques où un de mes oncles tentait de faire pousser autre chose que...