Ce matin, en ouvrant les rideaux, deux gros oiseaux perchés sur le toit du bâtiment de la SNSM de Carro : le temps d'attraper les jumelles, ils s'envolent, tournant quelques instants au dessus du port. Des cigognes, à n'en pas douter, en route vers les clochers alsaciens, les mêmes que celles qui peuplaient les arbres en bordure des avenues poussiéreuses de Ziguinchor, seul endroit où j'en ai vu à l'état sauvage.

Le cap Couronne et la petite presqu'île de Carro forment une avancée entre le massif de l'Estaque et la vaste étendue plate de la Camargue, halte commode pour les migrateurs, comme l'est aussi le cap Leucate, lieu d'observation privilégié de ces oiseaux.

Autre oiseau rare : un voilier de passage, venu s'amarrer à tribord pendant la nuit. C'est un Pogo 8,50 m des Glénans, pas très causant l'équipage, ils viennent de Cassis et repartent vers l'ouest, au moteur à sec de toile !

Hier, le cap'tain a pu observer et photographier un cygne blanc venu se poser sur la cale de mise à l'eau tout à côté du Moustic. Sauvage ou échappé d'un jardin public ?

Cygne Cygne et gabian

Le cormoran huppé d'un noir de jais qui est maintenant familier est encore là ce matin, il assure sa pitance en poursuivant ses proies longtemps en plongée, puis ressort de l'eau, s'ébroue en ouvrant largement ses ailes et reste ainsi immobile au soleil plusieurs minutes, au sommet du reverbère du quai. Attention à ne pas s'arrêter trop longtemps sous son vent, au risque d'être copieusement arrosé !

Cet après-midi, le vent s'est enfin calmé, mais la houle de Sud-Est qui doit venir de loin contourne la jetée, provoquant un fort ressac. Il faut réajuster l'amarrage pour limiter les coups de rappel désagréables. Quelques amateurs de « stand-up paddle », planche de surf propulsée debout avec une longue pagaie, s'amusent bien dans les grosses vagues à l'extérieur.

Sur le quai, un jeune grand-père enseigne le ramassage d'oursins à ses petits enfants, munis d'une crapette doublée d'une épuisette à long manche. A 16 € la douzaine au restaurant, ça vaut la peine d'essayer de se les pêcher ! Les habitués lancent leur planchette munie d'hameçons à crocher les poulpes sans grand succès. Mais quelques grosses tâches d'encre sur le sol attestent que certains en prennent.

Au cours d'une petite balade au bourg voisin de La Couronne, j'entre un moment dans l'église St-Jean-Baptiste, « Chapelle des traceurs de pierre « du XVIe siècle, espérant y voir des ex-voto, mais en vain. Sur le chemin du retour, les amandiers sont en fleurs déjà : bientôt le printemps !

Chapelle

Embrasse-moi

Embrasse-moi !

Coqenpâte .